Le tabac et la chirurgie esthétique, association risquée
A quelques jours du lancement de l’opération » le mois sans tabac », il est important de revenir sur les très fortes contre indications entre tabagisme et chirurgie esthétique.
De nombreuses études sont formelles : la consommation de tabac a bien sûr des effets nocifs sur l’organisme, mais cela est encore plus vrai lorsque l’on fait appel à la chirurgie, surtout dans les semaines précédant une intervention. Ainsi, il est vivement conseillé d’arrêter de fumer, lorsque vous vous prévoyez d’avoir recours à une intervention esthétique.
Tabac et chirurgie : liaison dangereuse
En plus de présenter un risque pour votre santé de façon générale, le tabac est aussi un facteur de risque opératoire.
Il peut favoriser la survenue de complications pendant un acte de chirurgie esthétique et dans les jours qui suivent.
Choisir d’arrêter totalement de fumer (et sans utiliser de dérivés contenant de la nicotine comme une cigarette électronique ou des patchs) avant la date prévue de votre intervention permet de réduire, et ce de manière considérable, ces risques. Voire de les faire disparaître complètement.
Les risques encourus
Peu importe l’opération de chirurgie esthétique qui est prévue (rhinoplastie, liposuccion ou chirurgie mammaire), les risques sont les mêmes. Le tabac peut favoriser un manque d’oxygène des tissus. De fait, le tabagisme agit sur la cicatrisation des tissus et peut entraîner une nécrose. Les cicatrices liées à l’opération peuvent même être plus foncées et parfois, dans certains cas, les points de suture peuvent ne pas tenir, surtout si les tissus sont très abîmés.
Certaines opérations ont tendance à traumatiser les tissus et être fumeur(se) peut augmenter le risque de complications et avoir des conséquences néfastes sur la qualité et la santé de la peau.
Le tabagisme peut aussi provoquer des complications cardiovasculaires et respiratoires. Parfois, une embolie pulmonaire peut apparaître après une opération de chirurgie esthétique si le patient fumeur n’a pas arrêté de fumer à temps. Dans le pire des cas les patients peuvent souffrir d’oedèmes ou de phlébites, aux conséquences particulièrement fâcheuses.
De plus, lorsqu’une personne fume, les risques d’infection post-opératoires sont accrus. De fait, l’hospitalisation de la personne après une opération de chirurgie esthétique peut être plus longue, due à l’apparition de ces diverses complications. Cela peut durer quelques jours supplémentaires voire même des semaines selon la gravité du problème post-opératoire rencontré par le ou la patiente.
Le tabagisme peut multiplier par 2 le risque d’un transfert non programmé du ou de la patiente en service de réanimation après son opération.
Quand arrêter de fumer ?
Il est vivement conseillé d’arrêter de fumer avant une opération et même de ne pas reprendre après l’opération et ce, le plus longtemps possible. En règle générale, la recommandation fait mention d’un mois d’arrêt du tabac avant l’intervention de chirurgie esthétique. Certains chirurgiens sont plus sévères et préconisent un arrêt de 6 semaines avant l’opération.
Si le ou la patiente rencontre des difficultés pour arrêter de fumer, il ou elle peut respecter un délai de 3 semaines sans fumer. Cela peut augmenter un peu les risques mais tout en restant correct. Si arrêter de fumer s’avère plus difficile que prévu, il faut tout de même veiller à ne pas,fumer du tout durant les 48 heures qui précèdent l’opération.
Certaines études ont démontré que près de 40% des personnes qui arrêtent de fumer avant une opération de chirurgie esthétique ne reprennent jamais la cigarette ou bien alors pas de manière quotidienne.