L’augmentation mammaire est l’une des opérations de chirurgie esthétique les plus courantes aujourd’hui en France. De nombreuses femmes y ont recours pour augmenter le volume de leur poitrine ou la remodeler. Cette intervention laisse des cicatrices post-opératoires.
Pourquoi y a-t-il des cicatrices ?
Une trace d’incision est inévitable lors d’une augmentation mammaire. En effet, afin de placer l’implant mammaire visant à remodeler la poitrine et à en augmenter le volume, il est nécessaire d’inciser la peau .
S’il n’est pas possible d’opérer sans faire d’incisions et de cicatrices, la chirurgie esthétique a suffisamment progressé pour les rendre « presque » invisibles.
Pour une augmentation mammaire, il existe trois types de cicatrices selon la méthode choisie par le chirurgien pour introduire les prothèses mammaires mais aussi selon l’incision qui devra être pratiquée.
Les différentes cicatrices
Le type d’incision choisi sera discuté et choisi lors des consultations pré-opératoires, après étude de la peau de la patiente et du type de prothèses à poser.
La cicatrice péri aréolaire
Il s’agit ici de la cicatrice pratiquée autour de l’aréole. Elle se situe entre le marron de l’aréole et la couleur de la peau, soit sur l’hémi-circonférence inférieure du sein. Ce sont les cicatrices les moins visibles.
Il faut que le diamètre de l’aréole soit suffisant pour avoir recours à cette méthode d’incision. Cela permet de placer l’implant mammaire avec une grande précision.
De plus, elles n’empêchent pas un futur allaitement et n’entraînent pas de problèmes de sensibilité au niveau du mamelon.
La cicatrice axillaire
Il y a encore quelques années, il s’agissait de la méthode d’incision la plus usitée mais elle est moins utilisée aujourd’hui.
L’incision se fait sous le bras, ce qui laisse le sein sans aucune cicatrice. Cette méthode est moins utilisée car les cicatrices ont plus tendance à être assez épaisses et boursouflées. Il faut être particulièrement vigilant avec ce type d’incision et veiller à ce que la prothèse ne se déplace pas vers le haut du sein. Il est possible de voir apparaître une légère asymétrie mammaire nécessitant alors une retouche chirurgicale. C’est néanmoins la technique privilégiée lorsque le diamètre de l’aréole n’est pas suffisant à l’introduction des prothèses mammaires.
La cicatrice du sillon sous mammaire
Lorsque l’incision est réalisée dans le sillon sous mammaire, cela permet d’introduire l’implant dans le pli mammaire et de ne laisser qu’une cicatrice visible lorsque la patiente est allongée sur le dos. Lorsque elle est debout, la cicatrice est invisible, sous le pli du sein.
Cette technique est peu invasive et permet d’introduire la prothèse en passant directement par l’arrière du sein.
Ainsi, l’implant ne traverse pas la glande mammaire, ce qui ne gênera aucunement un éventuel allaitement ou la sensibilité du mamelon par la suite.
Avec ce type d’incision, toutes les tailles d’implants sont possibles puisque l’incision peut alors être agrandie, si nécessaire. Cela donne aussi la possibilité de rapprocher les deux seins en réduisant l’espace entre eux.
Dans ce cas, l’implant reste en contact direct avec la cicatrice. Cela peut entraîner quelques difficultés de cicatrisation, surtout lorsque la patiente fume.
Les cicatrices moins courantes
Certains cas plus compliqués nécessitent des incisions différentes. Il est alors possible de procéder à une incision verticale sur le sein ou encore à une incision en forme de T inversé ou d’ancre.
Ces incisions sont plus importantes mais permettent d’obtenir un meilleur résultat et cela aide aussi à introduire les implants mammaires plus facilement.
Comment prendre soin de ses cicatrices ?
La cicatrisation peut être différente selon les femmes. De nombreux critères entrent en ligne de compte comme l’âge de la personne opérée, la nature et l’élasticité de la peau, la taille de l’incision, mais aussi la consommation de tabac, alcool etc. Il convient tout de même de suivre certaines recommandations pour une cicatrisation optimale.
Mais il existe des recommandations valables pour l’ensemble des cas pour augmenter la cicatrisation et obtenir le meilleur résultat possible.
Il est impératif de bien nettoyer les cicatrices et à les sécher convenablement. Il faut refaire les pansements régulièrement. Bien sûr il ne faut pas exposer les cicatrices au soleil pendant plusieurs semaines ou mois.
Le port d’une brassière ou d’un soutien-gorge de maintien est obligatoire et une crème peut vous être prescrite, qu’il vous faudra appliquer régulièrement sur les cicatrices. Il faut avoir une bonne hygiène de vie et éviter le tabac, l’alcool, tout en gardant une alimentation équilibrée.
Enfin, comme nous l’évoquions précédemment, de nouvelles technologie permettent de traiter les cicatrices comme l’Urgo Touch, pour un résultat de plus en plus discret.
En conclusion, il est bien difficile de s’engager sur un résultat de cicatrice final et définitif. Tous les chirurgiens visent à obtenir la meilleure et plus discrète possible. Mais il est fondamental d’évoquer ce point lors des entretiens préalables, en fonction de chaque cas et chaque type d’intervention souhaitée.